Travail & Sécurité N°852 Quelles solutions pour réduire les manutentions ?

Le port de charges

Quelles solutions pour réduire les manutentions ?

Pour prévenir les risques professionnels liés au port de charges, présents dans de nombreux secteurs d’activité, la prévention passe notamment par le déploiement de solutions organisationnelles et d’aides techniques. Mais pour qu’elles soient efficaces, celles-ci doivent être adaptées à la réalité du terrain et être le fruit d’une évaluation des risques et d’une analyse de l’activité.

Une caissière qui manipule des packs de lait ; un peintre qui achemine, par l’escalier, des pots de peinture de 15 kg ; l’employé d’un hôtel transportant à la main des sacs de draps sales… Ces situations de travail ont toutes un point commun : la nécessité, pour le travailleur, de déplacer une charge d’un point à un autre, sans aide technique. Le port de charges fait partie de ce que le Code du travail dénomme plus largement les « manutentions manuelles », soit « toute opération de transport ou de soutien d’une charge, dont le levage, la pose, la poussée, la traction, le port ou le déplacement (…) exige l’effort physique d’un ou de plusieurs travailleurs ». Une définition qui inclut donc aussi la mobilisation d’équipement roulant (chariot, transpalette…).

Selon la Cnam, les manutentions manuelles sont à l’origine de près de 50 % des accidents de travail dans le secteur de la construction. Et, dans la plupart des professions du soin et de l’aide à la personne (agent hospitalier, aide à domicile…), ce taux atteint environ deux tiers. Difficile de faire la part des choses entre les accidents découlant du port de charges strict et ceux liés à l’utilisation d’équipements. Mais une chose est sûre, ce facteur de risque est largement répandu.

Les secteurs les plus touchés sont le BTP, l’aide et le soin à la personne et le transport et la logistique. « Mais le port de charges est aussi très présent dans les secteurs de la métallurgie, de la propreté, de la collecte des déchets, la grande distribution… », complète Laurent Kérangueven, expert d’assistance-conseil à l’INRS. Avec, à la clé, des risques de lésions traumatiques (contusions, plaies…), de sollicitations cardiovasculaires, de chutes, de douleurs dorsolombaires, voire de maladies professionnelles type troubles musculosquelettiques (TMS).

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